Saint Josse a vécu au
VIIe siècle, à la fois en
Bretagne et dans le nord de la
France.
Fête : le
13 décembre.
Le nom Josse vient du latin Judocus, mais celui-ci renvoie certainement à la racine celtique iud (= combattant, chef, seigneur). Il est à l'origine des dérivés Jocelyn, Jocelyne, Josselin, Josseline, ou encore Josquin et Jospin.
Quand Juthaël décède, son fils aîné Judicaël lui succède. Mais pour des raisons politiques, il cède le trône à son jeune frère Josse, qui y renonce aussi à son tour préférant s'engager dans la vie religieuse. Josse se joint à un groupe de pèlerins en partance pour Rome. Chemin faisant, les pèlerins arrivent sur les rives de l'Authie et sont accueillis par le gouverneur du Ponthieu Haymon, celui-ci retient Josse qui devient son chapelain. Toujours à la recherche de l'absolu, et avec la connivence du duc d'Haymon, Josse s'installe dans un ermitage au bord de Authie, puis au bord de la Canche.
Enfin, Josse fonde une communauté monastique à la pointe extrême d'un plateau recouvert d'une forêt au pied de laquelle se profilait le rivage. Il réalise alors son projet initial, faire le pèlerinage à Rome. Après son retour, Josse ne quitte plus ce lieu et finit par se fixer sur une colline dominant la mer, où il aurait construit de ses propres mains deux oratoires dédiés à saint Pierre et à saint Paul. il y décède le 13 décembre 669, sa dépouille est inhumé dans l'oratoire de son ermitage.
C'est aujourd'hui la commune de Saint-Josse (ou Saint-Josse-sur-Mer), dans le Pas-de-Calais, dont l'église conserve l'essentiel de ses reliques. À noter qu'une commune de Belgique porte le même nom (Saint-Josse-ten-Noode), ainsi qu'un hameau à Tortefontaine (62) appelé Saint-Josse-au-Bois
La vie de saint Josse figure dans le supplément du recueil hagiographique la Légende dorée écrit vers 1260 par Jacques de Voragine, archevêque italien de Gênes. Ce complément à été élaboré par Dom Jean Mabillon (1632/1707) moine érudit à l'abbaye Saint-Germain des prés à Paris.
la Vita Prima écrite au XIe siècle décrit les différents « miracles » qui se produisirent à chaque étape de sa vie.
- Alors qu'il ne lui reste qu'une miche à partager avec son disciple, un mendiant arrive dans son Ermitage, et Josse lui cède tout le pain dont il disposait. Mais ce mendiant était le Christ, et il donne à saint Josse en échange de sa charité quatre grandes barques remplies de vivres.
- Dans un nouvel ermitage, il doit subir pendant quatorze ans les assauts du démon, qui, transformé en aigle, lui vole ses poules, ou encore le mord au pied en prenant l'apparence d'une couleuvre.
- Parcourant un lieu désertique avec le comte Aymon, il voit son compagnon en proie à une soif ardente. Aussitôt, tel Moïse, il plante en terre son bâton et fait jaillir une source abondante.